sorte toute la philosophie sociale. Sans prétendre en aborder la complexe et difficile étude, il est opportun de mettre en relief les trois points sur lesquels — de nos jours tout au moins et étant donné les principes qui servent de bases à la civilisation générale — la Société doit à l’homme le respect de son individualité : à savoir sa carrière, son mariage et ses opinions.
Par carrière, il faut entendre ici : métier, profession, occupation. Et cela implique que tout homme doit avoir une profession ou une occupation déterminée. Pendant très longtemps on a reconnu au rentier le droit de « vivre de ses rentes ». La formule, du temps de Louis Philippe, comportait même quelque éloge pour celui à qui elle s’appliquait. Si le rentier témoignait par surcroît de l’intérêt à une œuvre ou à une pensée altruistes d’un ordre quelconque, il devenait aussitôt « homme de bien ». Nous en jugeons autrement. Nous tendons à ne plus admettre que la jouissance de la fortune héritée constitue une carrière. La Société moderne s’attribue en conséquence le droit de se montrer sévère vis-à-vis du citoyen qui n’en a suivi aucune. Mais ce prin-