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Page:Coubertin - L Evolution Francaise sous la Troisième République, 1896.djvu/120

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et le congrès de berlin.

ne provoqua aucune résistance de la part des autres puissances.

M. Waddington intervint encore en faveur de la Grèce, dont les représentants furent admis, sur sa demande, à une partie des séances du Congrès. Il est dans les traditions de la France de soutenir les Hellènes. Quelque mauvaise humeur se manifesta, un moment, à ce sujet. On disait que nous avions soulevé la question grecque. Mais la question grecque étant un chapitre de la question d’Orient, et non certes le moins important, il était impossible de rouvrir celle-ci sans toucher à celle-là. Du moment que le Congrès reconnaissait l’indépendance de la Serbie, de la Roumanie, du Montenegro, le moins qu’il pût faire, vis-à-vis de la Grèce, c’était de lui donner des « espérances » et une promesse de médiation entre elle et la Turquie. Un protocole du Congrès recommandait à toutes deux une prompte entente pour la délimitation des frontières. L’entente ne se fit pas. La Thessalie et l’Épire donnaient lieu de la part de la Grèce à certaines prétentions que la Turquie ne voulait admettre sous aucun prétexte. Ce ne fut pas d’ailleurs le seul des mécomptes auxquels donna lieu le Congrès de Berlin. Sans aller jusqu’à prétendre que le Congrès parut avoir été réuni « pour brouiller entre elles toutes les grandes puissances, et même plusieurs petites[1] », on doit reconnaître que ce « premier partage de la Turquie[2] » ne sembla pas de nature à assurer la paix générale. L’Autriche ne put occuper la Bosnie et l’Herzégovine, comme elle y avait été autorisée, qu’après une lutte

  1. Hippeau, Histoire diplomatique de la troisième République.
  2. Albert Vandal, Cours de l’École des sciences politiques.