tionnelle des condamnés, la vente des diamants de la couronne, la création de six écoles d’enfants de troupe ; une convention fut conclue avec le bey de Tunis pour la conversion de la dette tunisienne. Les élections municipales des 4 et 11 mai 1884 donnèrent des résultats satisfaisants[1] ; à l’extérieur comme à l’intérieur, le cabinet qui venait de conclure le traité de Tien-Tsin était solide et respecté.
Jules Ferry avait promis une revision partielle pour donner satisfaction à ce qu’il considérait comme un courant profond de l’opinion[2]. Il écarta la revision générale que demandaient les radicaux et présenta lui-même (24 mars 1884) un projet de loi qui limitait à quatre points les modifications à apporter à la Constitution : la forme du gouvernement était consacrée définitivement et mise au-dessus de toute discussion ; le caractère constitutionnel était retiré à la loi réglant le mode d’élection des sénateurs[3] ; les prérogatives législatives de l’une et l’autre Chambre étaient réglées définitivement ; enfin le paragraphe ordonnant des prières publiques à la rentrée des Chambres était supprimé. Le Congrès s’ouvrit à Versailles, au mois d’août ; il s’y passa des scènes regrettables ; les amendements les plus inattendus furent déposés dans le but trop évident de retarder les solutions,
- ↑ Les conservateurs gardèrent leurs positions ; les radicaux perdirent au profit des modérés. À Paris, la situation resta sensiblement la même. Le conseil comprit, 34 autonomistes, 27 opportunistes, 7 indépendants, 10 réactionnaires, 1 socialiste possibiliste, 1 socialiste révolutionnaire.
- ↑ Sans doute aussi, pour dégager les nombreux députés qui avaient inscrit la revision dans leurs programmes électoraux.
- ↑ Cette loi devait ensuite être modifiée comme une loi ordinaire, et l’inamovibilité des sénateurs, supprimée.