privée soient subordonnés aux collèges officiels, et, par arrêt du 6 août 1779, la Cour de Paris ordonne que dans toutes les villes où il y a des collèges, les maîtres de pension seront tenus d’y conduire « tous leurs pensionnaires étudiant la langue latine, à partir de la cinquième ». La vieille France, on le voit, n’était point libérale en matière d’éducation. Aussi n’y a-t-il pas lieu de s’étonner que la France moderne ait laissé prendre à l’État la prépondérance pédagogique. Il n’y aurait pas lieu non plus de s’en inquiéter outre mesure s’il ne s’agissait que de science. Asservir la science est impossible ; elle réside désormais à des hauteurs inaccessibles. Mais l’éducation comprend, autre chose que la culture de l’esprit ; pour faire un homme, on a besoin de liberté. Le pouvoir appartiendra peut-être, dans l’avenir, à des collectivités dont l’idéal humain aura été abaissé par les soucis matériels ou par une lutte pour l’existence trop longue et trop âpre ; et ces collectivités détiendront l’autorité universitaire ; quel usage en feront-elles ?…