(Dijon) et celle du Sud-Ouest (Bordeaux), qui représentent chacune une quarantaine de groupes.
Les broussistes, qui s’intitulent : fédération des travailleurs socialistes de France, dominent dans plusieurs quartiers de Paris et en Touraine ; ils sont hostiles à la grève. Paul Brousse, que révolte l’intransigeance de Marx, est un socialiste d’État ; il professe la doctrine du « laisser-aller » ; d’après lui, les services publics deviennent, les uns après les autres, généraux et gratuits ; il n’y a qu’à aider au mouvement : lorsqu’ils seront tous transformés, ce sera le communisme,
Le parti guesdiste (parti ouvrier français) est l’œuvre personnelle de Jules Guesde, homme d’une haute intelligence et d’une rare énergie, que rien n’abat. Abandonné à Saint-Étienne, il a su jeter les bases d’un nouveau groupement, tout politique, il est vrai, et auquel les syndicats n’adhèrent pas. Il se divise en fédération du Midi (Bordeaux), de l’Ouest (Nantes), de l’Est (Troyes), du Centre (Paris), du Nord (Lille). Il compte huit cent trente-trois groupes dont cent quatre-vingt-douze pour la seule région du Nord. L’organisation est, il est vrai, un peu flottante, un peu en façade ; mais l’activité est grande et les résultats sont indéniables.
Quant aux blanquistes (comité central révolutionnaire), ils forment le vrai parti de la Révolution, pour lequel tous les moyens sont bons. Le centre d’action est dans le Cher ; les fédérations du Cher et de l’Allier lui donnent, avec ses groupes de Paris, un total d’environ 35,000 adhérents. Les divergences, on le voit, sont nombreuses ; à en juger, toutefois, par les votes des députés socialistes à la Cham-