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l’hémisphère austral, il y en a une qui paraît se mouvoir plus vite encore. « On ne voit aucune cause physique à pareilles vélocités, exceptionnelles au milieu des allures plus paisibles des autres étoiles et qui font des astres ainsi lancés de véritables projectiles traversant l’univers, venant de et allant vers des régions dont l’éloignement défie toute spéculation humaine » (Moye). Quant à l’origine du mouvement, elle est tout mystère. Quelle est la cause qui assure l’éternel déplacement des mondes, nous n’en savons absolument rien. Bornons-nous à enregistrer ce qui est déjà une merveilleuse conquête de l’esprit humain, cette universalité de l’attraction qui réalise l’unité mécanique.


L’UNITÉ CHIMIQUE DU MONDE


Il n’y a pas seulement une unité mécanique, il y a aussi une unité chimique dans le monde. « Autrefois, a écrit Flammarion, l’astronomie s’occupait exclusivement de la grandeur et de la distance des astres et d’un petit nombre de particularités physiques. La prétention de connaître la nature de leur substance et leur composition chimique aurait passé pour une absurdité ; aujourd’hui l’astronome peut analyser les substances stellaires avec la même facilité que le chi-