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façon détaillée et précise la composition chimique des astres.

Nous savons aujourd’hui que la plupart des éléments nécessaires à notre existence terrestre se retrouvent dans le reste de l’univers. L’azote et l’oxygène, à vrai dire, y semblent parcimonieusement distribués, surtout par comparaison avec l’hydrogène qui abonde. Le fer, le carbone, le calcium, le soufre, le phosphore y sont présents ; très peu nombreux sont les éléments inconnus sur la terre. Certes ce sont là des sujets sur lesquels il faut craindre de se prononcer trop affirmativement ; néanmoins on peut s’étonner qu’en face de l’immensité de l’espace et du nombre formidable des astres (une centaine de millions environ sont perceptibles pour nous), la matière qui les compose apparaisse aussi pauvre. Sans doute ses combinaisons doivent revêtir les formes les plus variées, mais la gamme de ses éléments essentiels n’est guère longue et c’est une surprise, n’est-il pas vrai, que cette uniformité des résultats de l’analyse spectrale sidérale en regard des distances effrayantes qui nous séparent des mondes ainsi observés et scrutés par la science terrestre.