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mémoires olympiques

du prince royal et de la princesse et des autres membres de la famille royale : session très nombreuse ; nos collègues anglais, américains, allemands, italiens, austro-hongrois sont au complet. Notre collègue japonais, pour la première fois, participe à nos travaux. La vime Olympiade sera célébrée à Berlin ; le chancelier de l’Empire envoie les vœux du kaiser. Tout s’annonce bien. D’ici là le Congrès de Paris fixera un programme et des règlements définitifs.

Le numéro de juillet publie le résultat des Jeux. Les États-Unis ont eu 26 premiers prix, la Suède 23, l’Angleterre 10, la Finlande 9, la France 7, l’Allemagne 5. Puis viennent l’Italie, la Hongrie, la Norvège, le Sud-Afrique, le Canada, la Belgique, la Grèce, la Hollande, etc.

Il y a eu deux pentathlons : le « moderne » — le mien — dont les débuts ont été très brillants et le « classique » dont le vainqueur a couru les 200 mètres en 22 s. 9/10 et le 1.500 en 4 m. 44 s., a sauté 7 m. 70, a lancé le disque à 35 m. 57 et le javelot à 46 m. 71. Or les chiffres atteints par les vainqueurs de ces concours séparés ont été : 21 s. 7/10, 3 m. 56 s., 7 m. 60, 45 mètres et 60 mètres. Comparaison intéressante entre l’all-round et le spécialiste.

L’équipe américaine est venue sur un grand paquebot qui a pu remonter jusqu’à Stockholm et servir d’hôtellerie : paquebot aménagé pour l’entraînement continuel avec pistes sur le pont, bicyclettes n’avançant pas, piscine de toile où les nageurs attachés par une corde sont ramenés en arrière à chaque brasse, disques et javelots tenus en laisse et pouvant impunément tomber à la mer. Un tel effort technique doublé d’une