Page:Coubertin - Mémoires olympiques, 1931.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
15
mémoires olympiques

chel, « pour la presse », et l’annonce de quelques fêtes encore un peu incertaines. Le programme s’était allongé de deux paragraphes nouveaux. Surtout il était divisé en deux parties : la première sous le titre « Amateurisme et professionnalisme » comprenait les sept articles ci-dessus reproduits ; la seconde, sous la mention « Jeux Olympiques », se composait du viiie et des deux articles que voici :

IX. — Conditions à imposer aux concurrents. — Sports représentés, — Organisation matérielle, périodicité, etc.

X. — Nomination d’un Comité international chargé d’en préparer le rétablissement.

Enfin, le règlement était précisé tout en gardant le plus possible du caractère élastique que j’étais tenu de lui conserver, notamment en spécifiant que « les Unions et Sociétés participantes ne seraient pas liées par les résolutions adoptées ». Le document revêtait de la sorte un aspect d’assurance, de certitude bien éloigné de correspondre à la réalité. Au fond, j’étais embarqué dans une aventure sur la réussite immédiate de laquelle j’étais loin de me sentir rassuré.

À l’automne de 1893, j’étais retourné pour quatre mois aux États-Unis. J’avais visité longuement l’Exposition de Chicago, séjourné en Californie, et j’étais revenu à Washington et New-York par le Texas et la Louisiane. À Chicago, j’avais demeuré dans le luxueux Athlétic Club et fréquenté à San-Francisco l’Olympic Club, au nom prédestiné. Dans toutes les universités nouvelles ou déjà visitées en 1889, j’avais rencontré un accueil empressé, malgré que mon livre Universités Transatlantiques, paru en 1890, n’eût guère satisfait les professeurs qui en avaient trouvé la forme un peu légère et le contenu insuffi-