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mémoires olympiques

sentiments de reconnaissante sympathie du Gouvernement français. »

Les choses se passèrent ainsi. Le vote fut émis par acclamation le 25 mai. Moins de quatre semaines plus tard, j’étais en possession de la lettre du ministre, conçue dans les termes convenus. Je résolus ensuite de partager avec une commission spéciale, élue par le C. I. O., les travaux préparatoires au grand Congrès des Comités Nationaux et de garder pour moi seul l’organisation des fêtes dont au reste une grande partie des dépenses m’incombait. La Commission fut composée, sous ma présidence, de MM. Brunetta d’Usseaux, de Blonay, Callot, Laffan, Sloane, de Tuyll et de Venningen. Elle avait pour mission principale de préparer la représentation numérique des comités olympiques nationaux au Congrès et ensuite d’étudier les bases possibles d’un programme type pour les Olympiades futures. La Commission s’assembla huit mois plus tard, les 27 et 28 mars 1912, à Bâle, pour entendre les rapports du prof. Sloane sur la première question, et du Rév. Laffan sur la seconde. Divers présidents de comités nationaux, notamment MM. Duvignau de Lanneau (France), de Laveleye (Belgique), étaient venus exposer les vues de leurs collègues. Le bureau des fédérations européennes de gymnastique et les fédérations internationales de tir, de natation et d’aviron avaient été conviées à donner leur avis. Au cours de la session de Stockholm, quatre mois plus tard, le C. I. O. approuva avec quelques retouches les propositions de la Commission et lui donna mandat de poursuivre ses travaux. La Commission, en effet, profita du séjour en Suède des présidents ou représentants des comités olympiques allemand, américain, belge, russe, italien, autrichien, danois, australien, français, grec, hollan-