traire, mais il ne faisait qu’ajouter à la confusion générale. Du côté de l’Exposition, rien ne se dessinait. « Toute compétence est suspecte, me faisait-on savoir confidentiellement, et il n’y a que les scribes du Commissariat qui, à ses yeux (du commissaire général), aient les qualités requises pour bien organiser les épreuves sportives ». Enfin, on se décida le 19 février 1899 à désigner Daniel Mérillon comme directeur général des fameux concours. Ce n’était pas tout à fait l’homme qu’il eût fallu, mais c’était « quelqu’un ». Les petits froissements relatés plus haut n’atténuaient pas la cordialité de nos rapports. Il m’apparut qu’avec lui on pourrait s’entendre et, sans fusionner les deux groupes, les associer pour en extraire une célébration décente de la iie Olympiade. M. Ribot fit une nouvelle démarche, mais se heurta à l’opposition irréductible de M. Alfred Picard envers les Jeux Olympiques qu’il traitait d’« anachronisme ».
Sur ces entrefaites, Charles de la Rochefoucauld fut inquiété par une sourde campagne dont je n’ai jamais voulu approfondir les dessous parce que je craignais d’y découvrir l’action d’un ami qui s’en serait trouvé diminué à mes yeux. Certaines rivalités mondaines sont parfois excusables sans être pour cela plus reluisantes. Toujours est-il que le 22 avril la séance fut soudainement orageuse et se termina en coup de tête par une démission sensationnelle. On pouvait trouver un autre président ; il y en avait un à portée. Quant à notre secrétaire général Fournier-Sarlovèze, il n’était pas de ceux que l’on désarçonne facilement. Mais je mesurai les aléas soudainement agrandis, le peu de temps qui restait, l’inconvénient de paraître divisés nationalement dans une circonstance internationale. Il eût