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notes sur l’éducation publique

les soldats ; peut-être aussi se livraient-ils à la course ; en tous cas, c’étaient de solides marcheurs. Leurs étapes auraient été en moyenne de douze lieues. Il est difficile de se tromper à cet égard ; les marches de l’armée sont indiquées nettement par les noms de localités qui existent encore. Dans les occasions où le roi se trouvait à la tête de l’armée, il payait de sa personne et prenait sa part de ces fatigues, ce qui prouve qu’il avait lui-même reçu l’éducation militaire. Il ne paraît pas que les marins aient été formés avec le même soin que les soldats. Cependant, dès la plus haute antiquité, une marine fluviale, forte et active, avait existé sur le Nil et d’ailleurs, au cours de l’histoire, si longue du peuple égyptien, il y eut des périodes de puissance et d’unité pendant lesquelles les dynasties furent assez fortes pour avoir une marine militaire et tenter d’audacieuses expéditions. Mais les guerres maritimes eurent un caractère exceptionnel. La natation fut probablement peu pratiquée ; on possède un document dans lequel un Égyptien se vante d’avoir appris à nager. En tous les cas, les exercices physiques revêtaient un caractère utilitaire et intermittent. On ne s’y livrait qu’en vue d’un but déterminé, non pour y chercher quotidien-