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Page:Coubertin - Une campagne de vingt-et-un ans, 1909.djvu/151

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blir entre le Comité International et le Comité hellène, il n’y avait plus aucune raison de rien changer au régime inauguré par le congrès de Paris. Quant au résultat que j’avais cherché à obtenir, il était pleinement atteint. Les membres du Comité International s’étaient assemblés dans des conditions propres à leur donner à la fois le sentiment de leur stabilité et de leur utilité. Le chef de l’État français avait patronné leur réunion et témoigné de l’intérêt qu’il y portait. La route leur était de nouveau tracée et nul d’entre eux n’hésita à s’y engager. À partir de ce jour, il ne fut plus jamais entre nous question de nous dissoudre et d’abandonner à d’autres la poursuite de notre entreprise. Une nouvelle crise pourtant allait survenir qui serait plus longue à traverser et plus redoutable à affronter que la précédente.

Cette même année 1897 aurait dû être l’occasion, de la part de l’Union des Sports athlétiques d’une intéressante commémoration. Son dixième anniversaire avait sonné. Mais personne ne songea à s’en occuper. L’Union était dans un marasme relatif. M. de Janzé voulait, comme moi, s’en retirer. Faute de nous trouver des successeurs, on préférait laisser figurer nos noms dont la présence ne répondait plus à aucune réalité. N’ayant pu décider l’Union à fêter ses dix ans à la date voulue, j’obtins du moins qu’elle les fêtât au printemps de 1898 en même temps que l’anniversaire du Comité pour la propagation des exercices physiques. Cela se fit en un joyeux banquet suivi d’une représentation théâtrale organisée par le comte Albert de Bertier et pour laquelle il avait écrit le plus spirituel à-propos que jouèrent d’excellents artistes.