légalement reconnue ; sa durée était de dix années et son capital initial de deux cent mille dollars. Les administrateurs furent : MM. Furber, le Dr Harper, J.-B. Payne ex-juge de la Cour Suprême des États-Unis, Volney Foster président de l’Union League club et E.-A. Posser, président de l’American Trust and Saving bank Co. Des commissions compétentes furent nommées et commencèrent à fonctionner. Naturellement la presse bluffa de son mieux, ouvrant des rubriques olympiques et y entassant de sensationnelles perspectives. On alla jusqu’à annoncer comme certaine la présence à Chicago du roi de Grèce ; il est vrai que le consul hellénique, un M. Salopoulo, y avait prêté en suggérant aux organisateurs par une lettre rendue publique d’offrir au
groupe de concurrents allemands aux jeux olympiques de 1904, à saint-louis
monarque la présidence des Jeux ; ce maladroit excès de zèle ne manqua pas de provoquer une vigoureuse protestation, l’opinion n’admettant pas qu’un souverain étranger pût être appelé à exercer une pareille fonction ; elle revenait de droit au président des États-Unis ; M. Mac-Kinley auquel j’avais écrit dès le 28 mai 1901 se montrait disposé à l’accepter. Après l’assassinat de l’infortuné Président, les dispositions de son successeur M. Roosevelt ne pouvaient faire de doute ; le plus sportif des chefs d’État était naturellement plein de sympathies à l’endroit des Jeux Olympiques. Aussi M. Furber trouva-t-il à Washington, quand il s’y rendit, l’accueil le plus favorable. Il m’écrivait le 6 mai 1902, enchanté de la tournure que prenaient les choses. En plus des ressources locales très considérables, on escomptait désormais une