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l’administration

que, les Jeux célébrés, le calme total pût y revenir. L’intervalle d’inactivité olympique à proprement parler doit donc être ramené à deux ans seulement. Ne pas utiliser certains des aménagements sinon tous, pendant cette période, reviendrait à priver la cité de ressources budgétaires considérables et qu’on n’a pas le droit de négliger. Dans le concours qui est l’occasion de la présente étude, aucune indication de prix de revient ne limite la verve imaginative des architectes ; ce n’est pas une raison pour mettre de côté systématiquement une source importante de profits éventuels. Du reste la cité olympique dût-elle demeurer deux années durant dans un complet nirvana qu’il faudrait encore un embryon d’administration pour veiller sur elle et présider utilement à son entretien.

Ainsi, au point de vue administratif, il y a lieu de distinguer quatre sortes de rouages : les premiers absolument permanents ayant trait à la conservation des édifices et des terrains, — les seconds plus ou moins permanents s’appliquant à l’utilisation possible, de ces mêmes édifices et terrains dans l’intervalle des Jeux, — les troisièmes, périodiques, consacrés à l’organisation proprement dite de chaque Olympiade, — les quatrièmes, permanents, assurant le service des affaires d’ordre olympique et de tout ce qui s’y rapporte.

On peut s’y prendre de façons assez différentes pour répondre à ces desiderata variés. Aussi le plan que nous proposons n’a-t-il rien d’absolu : c’est, à notre avis, un plan type susceptible, bien entendu, d’être modifié et, sans doute, amélioré par chacun. Nous suggérerons en tout premier lieu un Conseil d’administration constituant, avec le Sénat olympique, les deux assises permanentes de la cité au point de vue administratif. Un conservateur, émanation du premier de ces corps et résidant dans l’enceinte ou à proximité, et un secrétaire général, émanation du second, centraliseraient les affaires de leurs départements respectifs. L’un aurait dans son domaine toute la partie matérielle : réparations, jardinage, service des eaux, de l’électricité, etc… ; l’autre aurait la correspondance avec les comités olympiques nationaux et les fédérations et sociétés sportives. Le premier rendrait compte au Conseil d’administration ; le second au Sénat olympique. Il y a déjà, en somme, un Sénat olympique : c’est le Comité International qui a toujours marqué son dessein de ne point s’ingérer dans le détail de l’organisation des Olympiades et affirmé