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Page:Coubertin Une Olympie moderne 1910.djvu/12

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UNE OLYMPIE MODERNE

sa résolution de représenter l’institution en se tenant en dehors et au-dessus des compétitions et des querelles intestines. Le Conseil d’administration qui représenterait probablement la société financière formée pour exploiter la cité, se trouverait soumis, quant à sa formation et à son renouvellement, à la législation habituelle à ce genre de sociétés. Le Sénat continuerait de se recruter lui-même selon le mode adopté par le Comité International et dans les mêmes conditions. Il y aurait enfin une Commission composée de neuf membres (quatre désignés par le Conseil et cinq par le Sénat) et à qui incomberait le soin d’autoriser, dans l’intervalle des Jeux, les festivals d’art ou de sport susceptibles d’être organisés par des groupements étrangers à l’institution olympique et de fixer les conditions dans lesquelles ces festivals pourraient avoir lieu. Le service permanent de la bibliothèque relèverait de cette Commission.

Que si le plan que nous venons de suggérer était adopté il y aurait donc lieu de prévoir : 1o un palais du Sénat, comprenant une grande salle de réception et une salle de délibération pour une cinquantaine de personnes ; 2o un palais administratif comprenant : la salle de réunion du Conseil d’administration, la salle de réunion de la Commission mixte, la demeure du conservateur, les bureaux des services de conservation (six employés)[1], les bureaux du secrétaire général (deux employés)[2]. Ces deux palais s’élèveraient dans l’enceinte, dans l’Altis. Il n’y aurait à prévoir, en outre, que la demeure du jardinier-chef et celle du garde qui pourraient tous deux faire fonctions de concierges aux entrées. Resterait ce qui a trait aux rouages intermittents, c’est-à-dire les locaux nécessaires au Comité d’organisation de chaque Olympiade (sports, concours d’art, fêtes et représentations, finances et contentieux, etc.). Ces locaux-là devraient être construits sur la lisière de l’enceinte en annexes architecturales de la cité, de façon à ne pas en gâter l’apparence et pourtant à ne pas s’en trouver éloignés à une distance qui serait impratique et gênante.

Dans la même région devrait s’élever un hôtel du genre extensible, c’est-à-dire organisé pour demeurer ouvert en tout temps mais pour pouvoir, aux périodes olympiques, accommoder un nombre considérable de résidents. Notons qu’il ne s’agit pas d’y

  1. Eaux et électricité, bâtiments, jardins, finances.
  2. Correspondances et archives.