Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/253

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gens de robe qui gouvernaient la province travaillaient à prouver, une fois de plus, leur inintelligence dans les affaires militaires, en révoquant leurs ordres précédents, et en faisant prévaloir de méticuleuses appréhensions sur les avis des officiers et des capitaines placés en face du danger. Informé et consulté par ses collègues de la cour, Ferdinand de Rye leur répond de sa résidence de Châteauvieux (3 mars). « Il me semble, comme à vous, qu’il ne faut pas grossir les compagnies du sieur de Mandre, ni amasser tant de gendarmerie sur cette frontière, dans la crainte de provocations fâcheuses[1]. » Il fallait pourtant des troupes sur cette ligne pour contenir les courses permanentes, soit des garnisons ennemies du voisinage, soit des Bourguignons eux-mêmes, soit des partisans étrangers réfugiés sur notre territoire. En effet, le 3 mars, les sieurs d’Agay et de Mongenet, l’un avocat fiscal et l’autre lieutenant local d’Amont, écrivaient de Jussey à la cour. « Il seroit bien à propos d’establir de bons corps de garde vers le pont de l’Amance, à la levée de Jussey, ainsi qu’à la barque de Cendrecourt, enfonçant toutes les autres jusqu’à Conflandey, car elles ne servent que de passage aux voleurs et à la distraction des grains. Pour donner un peu plus d’asseurance à ces parages, nous avons mandé la compagnie des archers, pour les poster à Raincourt et à {{noir|[[w:Betaucourt |

  1. Aux Preuves, 3 mars 1636.