Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/325

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laissant à leur place les soldats et les brigands.

Cependant la guerre continuait entre les rares survivants de tant de fléaux conjurés. Les Comtois avaient ouvert la campagne au printemps (1638), par la reprise de Champlitte et le sac de Selongey. Quelques jours après, Bornival surprit Bourbonne, les deux Coiffy, Neuvelle, Varennes et les lieux circonvoisins, et s’en revint avec un riche butin et de nombreux prisonniers, qui furent entassés dans les prisons de Jonvelle. Bourbonne seul lui valut une rançon de huit cents pistoles (15 mai). Les courses ne se ralentirent point les années suivantes. Le 12 avril 1639, le marquis de Sallenoüe-Marmier et le lieutenant du marquis de Saint-Martin, à la tête de trois cents cavaliers, recrutés à Dole, à Gray et dans les garnisons voisines, poussèrent jusqu’à Saint-Geomes, enlevèrent cent cinquante chevaux, trois cents pièces de gros bétail et toutes les personnes qui leur tombèrent sous la main, entre autres Etienne Plusbel, curé de Baissey, Floriot, curé de Balesmes, et René Saladin d’Anglure, seigneur de Coublans. Le 16 avril, tout le bétail d’Hortes est saisi par un parti de cent vingt Croates, assistés de la garnison de Bougey. En juin et juillet, ceux de Jonvelle, Jussey, Vesoul et Gray pillent Marcilly, dont le curé est fait prisonnier, brûlent Champigny et ravagent Humes, Bannes, Heuilley-le-Grand, Piépape, Dommarien et {{noir|[[w:Grenant |