Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/367

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la terre de Jonvelle, les sieurs Henri Jolyet, Joseph Cornevaux et Nicolas Daguet, notaires du chef lieu, avec Nicolas Brandy, notaire de Voisey, furent commis à l’opération. La procédure commença par Jonvelle, le 5 mars suivant. La communauté, duement convoquée, s’assembla sous le cloître, présidée par ses deux échevins, François Gibert et François Cornevaux. Les anciens du pays[1] étaient là pour attester, par les souvenirs d’un long passé, les droits des sujets aussi bien que leurs devoirs. Après la solennité du serment prêté sur les saints Évangiles, les membres de l’assemblée avouèrent à peu près les mêmes droits féodaux que leurs ancêtres de 1539, en obligeant tous leurs biens communaux, présents et avenir, pour garantie d’un fidèle accomplissement. Mais ils firent constater que les murailles de la ville, de la halle et du château, dont le premier entretien se trouvait à la charge du souverain, étaient tristement couchées sur le sol. Le procès-verbal, omettant plusieurs clauses des anciennes reconnaissances, indique un nouveau progrès dans les libertés publiques. Il contient les détails suivants, qui ne sont pas sans intérêt pour l’étude des mœurs féodales. Les habitants ont le droit d’élire annuellement deux échevins ou bourgmestres, pour administrer leur ville et communauté. Mais ces magistrats n’entrent en charge qu’après avoir juré fidélité au seigneur et à leur devoir municipal,

  1. L’échevin Cornevaux. le sergent Claude Bonnefoy, Pierre Daguet, Autoine Burenelle, Claude Joly, Claude Barret, Etienne Mollot, Nicolas Antoine Maréchal. fermier du pressoir, Claude Simonin, Nicolas Martin, Simon Pernet, Jean Aubertin Nicolas Guillaume, Sébastien, Jean et Claude Jolyet.