Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/382

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Vezet |Vezet]]}}, Charriez, Mailley, etc., avait émigré en Suisse, pour fuir la guerre et la peste qui désolaient alors nos pays. Retirée à Fribourg, elle y épousa Albert de Mérode, marquis de Trelon, grand-veneur de Flandres, capitaine des archers dans la garde de don Juan d’Autriche (28 juillet 1636). Mais le nouveau baron de Ray ne garda pas longtemps la terre de Bougey ; les malheurs des temps l’obligèrent de l’engager, puis de la céder aux Maréchal, noble famille de Besançon, depuis longtemps enrichie par le commerce et la banque[1]. Dévoués à la dynastie espagnole et ardents entre tous pour la défense de la province contre les armes françaises, les Maréchal payèrent leur patriotisme par la confiscation de plusieurs domaines ; entre autres, le fief de Bougey fut vendu par décret (8 février 1687), pour 41,000 livres, à Etienne de Camelin, originaire de Fréjus, commissaire provincial, lieutenant-colonel d’infanterie, capitaine général des mineurs de France, chevalier de l’ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem. Marié en secondes noces à Reine de Quentéal, de Langres, Etienne de Camelin mourut le 17 décembre 1694, à Bougey, où il fut inhumé dans la chapelle seigneuriale de l’église. Il ne laissait qu’une fille, Louise-Pierrette, pendant la minorité de laquelle sa mère vendit la terre de Bougey à Victor-Amédée de Choiseul, marquis de Laucques (20 décembre 1704). Mais, quatorze ans après, le bailliage de Chaumont cassa la vente, à cause de l’âge de la pupille : la sentence fut rendue à la requête de Jean-Marie de

  1. Mémoires et Documents inédits de l’Académie de Besançon, III, 114.