Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/388

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sa feme, et tiens de eux ma maison fort, qui est au finaige de Betacourt, et le gaignaige et les appartenances de cette maison et les II parties du four bannal de la dicte ville, et V maignies d’omes en ycelle ville, et lour tenemens, et mon grant estapms de Betacourt, et pour le four bannal de Sandrecourt, que mes pères tenoit de eux. J’ay repris de eux en fiez et en chasement pour la dicte ligée, pour eschange de ce four et pour XX 1b d’estevenant que il mont donné, dont je me tiens pour paiez le fiez que Girardin de Montrivel (Montureux) et monsieur Poincz de Ville tiegnent de moy et de Sandrecourt et ou finaige. Et en tesmoignaige de ces chouses ay-je fait séeler les présentes lectres du seel à religioux Besançon, par la grâce de Deu abbé de Chilleu (Cherlieu)[1]. »

Cette maison forte de Betaucourt, appelée château de la Grange, dont on voit encore les vestiges au fond des bois, était environnée de fossés et d’étangs qui la défendaient assez bien contre l’ennemi, surtout avant l’invention de l’artillerie. Ruinée depuis par les guerres incessantes qui ont ravagé nos frontières, elle n’était habitée que par un fermier qui exploitait les terres attenantes. Nous la trouvons mentionnée une dernière fois dans un dénombrement donné à la chambre des comptes de Dole, par dame Charlotte Hérardine d’Anglure, veuve de messire Louis marquis de Beauvau[2], maréchal de Lorraine

  1. Cartul. de Bourgogne
  2. La maison de Beauvau, une des plus anciennes et des plus illustres de France, descendait des comtes d’Anjou ; elle était alliée à la maison royale de France, par Isabeau de Beauvau, qui épousa Jean de Bourbon II, comte de Vendôme, et fut bisaïeule de Henri IV. Le fameux Louis de Beauvau, seigneur de Tremblecourt, appartenait à cette famille.