Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/406

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siècle. Malgré les dégradations que l’injure des siècles lui a fait subir, elle présente encore dans son ensemble un aspect imposant et digne de l’attention des archéologues. Jadis elle était desservie par un vicaire perpétuel, au nom de l’abbé de Saint-Vincent, de Besançon. Le patronage des chapelles de Saint-Nicolas et de Sainte-Barbe appartenait au seigneur du lieu. La famille de Livron avait droit de sépulture dans celle du Rosaire.

En 1654, Notre-Dame de Bourbonne reçut l’honorable visite de l’archevêque Claude d’Achey, alors en tournée pastorale. Après y avoir donné la confirmation, il y conféra les ordres sacrés et mineurs aux ordinands du diocèse de Langres, le samedi des quatre-temps, 19 septembre. L’évêque de Langres avait été empêché par la maladie de faire lui-même cette ordination. De là, Claude d’Achey s’en alla mourir en son château de Gy, le 6 octobre suivant.

Cependant, malgré l’intérêt archéologique et religieux qu’elle inspire, l’antique église de Bourbonne appelle une reconstruction : l’exiguïté de l’édifice, le voisinage insalubre et tumultueux de la place publique, et surtout le manque de solidité, ne permettent plus de conserver désormais ce monument, vénéré, qui a vu tant de révolutions et survécu à tant de désastres. Pour le relever, de louables efforts ont été tentés par M. Boileau, curé de la paroisse, et par le conseil de fabrique. Économies, quêtes, souscriptions, loteries, associations de prières, rien n’a été épargné pour cette œuvre, à la fois paroissiale et artistique. Il est réservé à l’administration municipale, dont la sollicitude intelligente n’est sans doute pas