Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/407

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moindre pour les intérêts religieux et moraux que pour les intérêts civils et matériels de la cité, de mettre la dernière main à l’entreprise, et de donner enfin satisfaction aux besoins et aux vœux de toute la population.

Sur le plateau qui touche à l’établissement thermal, se trouvait le prieuré de Saint-Laurent. Ce bénéfice fut donné, en 1140, par l’archevêque Humbert à l’abbaye de Saint-Vincent, avec l’église paroissiale et la chapelle du château, auxquelles furent attachées plus tard toutes les dîmes seigneuriales (1250). Les papes Alexandre III (1179) et Luce III (1184), les archevêques Guillaume d’Arguel (1250) et Aymon (1364), confirmèrent les bénédictins dans la possession de ces droits. Enfin Honore-François de Grimaldi, de la maison princière de Monaco, autorisé par Benoît XIII, Louis XIII et Gaspard de Grammont, évêque d’Aréthuse et abbé de Saint-Vincent, unit définitivement le prieuré à la mense abbatiale de ce monastère (4 août 1727). A dater de cette époque il cessa d’être conventuel par la démission de dom Constant Guilloz, dernier prieur régulier, et devint un simple prieuré rural, dont les revenus furent perçus désormais par un religieux délégué à cette fin. La chapelle de Saint-Laurent possédait une image de la Vierge, devant laquelle les malades accouraient pour obtenir leur guérison. Un prêtre était chargé d’y célébrer la messe tous les dimanches.

Bourbonne avait aussi un hôpital fondé avec l’autorisation d’Antoine-Pierre de Grammont (1737), et une commanderie de religieux antonins, pour le service des malades et des pèlerins, remplacée plus tard par un couvent de capucins.