un embranchement sur Bains, et arrive sur le territoire d’Anjeux. Les nombreuses antiquités que l’on découvre ici, les lieux dits Chemin-Ferré, la Brossote[1], la Sarrasinière[2], enfin un autre tronçon de route qui s’étend vers Bains, tout semble indiquer que les Romains avaient à Anjeux un établissement important. De là, notre route se prolonge vers Girefontaine, Mailleroncourt, Vauvillers, Demangevelle, et arrive ainsi à Corre, où elle passait le Coney sur un pont dont on voyait encore les vestiges au siècle dernier. De Corre cette voie se dirige sur Bourbévelle, Jonvelle, Enfonvelle, Villars-Saint-Marcellin, Bourbonne et Langres.
II. Route de Besançon a Charmes-sur-Moselle, par Scey-sur-Saône et Corre. La route de Besançon à Langres par Seveux jetait à Oiselay un rameau vers le nord ; c’était la route des Vosges. Elle arrivait à Scey-sur-Saône, par Fretigney, Vy-le-Ferroux et Bucey, et à la sortie de ce bourg, dans le canton appelé Pérouse, elle suivait le tracé de la route actuelle, sur un parcours de deux kilomètres, laissait à gauche Neuvelle (nova villa), ou abondent les tuiles romaines, passait devant le retranchement de Chatey, sur le territoire de Combeaufontaine,
- ↑ Cette dénomination, qui signifie ordinairement un terrain pierreux, est synonyme de Perrouse, Parrois, Proux, Prouse, Perrière, Petrosa. Elle indique souvent le passage d’une voie romaine, par exemple, à Betaucourt, à Magny, à Saponcourt, à Girefontaine, à Augicourt, à Blondefontaine, entre Corre et Passavant, entre Baulay et Buffignécourt, à la Villeneuve, à Neurey, etc.
- ↑ Les dénominations sarrasines, indiquant. le passage des farouches enfants de Mahomet, sont nombreuses en Franche-Comté. On les trouve en particulier à Anjeux, à Semmadon, à Arbecey, à Oigney, à Coiffy-le-Château.