Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/502

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Bozon de faire restituer tous les domaines enlevés à Saint-Bénigne, mentionne formellement Albiniacum situé dans le Portois : in pago Portensi. Nous trouvons encore la même désignation dans une charte par laquelle Otte-Guillaume, comte de Bourgogne, et Brunon, évêque de Langres, ordonnent à leur tour, de rendre à l’abbé Guillaume de Saint-Bénigne la terre d’Albiniacum, située dans le comté de Port, autrefois donnée à sa maison et depuis longtemps entre des mains usurpatrices : « in pago Portuensi Albiniacum villam in proestariâ datam et longinquitale temporum perditam (1003). » L’évêque de Langres intervenait ici parce que ce bénéfice était de sa juridiction, quoique du diocèse de Besançon. Rentré dans ses droits, l’abbé construisit, sous l’invocation de Notre-Dame, un vaste monastère de son ordre à Albiniacum, où, déjà depuis longtemps, ses prédécesseurs avaient élevé une église dédiée à saint Marcel. Dans la première dotation de cette abbaye entrèrent les églises d’Enfonvelle, de Cemboing et de Noroy, in Cimbinno et in Duellare Villare, avec de grands domaines provenant de la pieuse générosité du comte Otte-Guillaume. Cinquante ans après, l’empereur Henri III, cédant aux instances d’Agnès, son épouse, du comte Regnaud Ier et de l’archevêque Hugues Ier, confirma deux fois les religieux de Saint-Bénigne dans la possession de tous leurs biens de Bourgogne (1053 et 1056). Les deux diplômes mentionnent les églises de Saint-Marcel, de Cemboing, Cymbiliacum, et de Noroy, Duellaris Villare, avec « l’église et le monastère très anciens d’Enfonvelle, Offonis vilice, consacrés à saint Léger. » L’archevêque Guillaume d’Arguel à son tour,