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Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/503

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par une charte de 1114, reconnut comme étant de la mense abbatiale de Saint-Bénigne les églises de Saint- Marcel, de Cemboing et de Noroy, avec celles d’Ische, Ischinon, de Fresne, de Frayno, de Serqueux, de Sarcophagis et quelques autres, toutes appartenant à son diocèse. Enfin les papes Calixte II (1124), Alexandre III (1177) et Célestin III (1193), ajoutèrent l’autorité de leurs bulles à ces lettres impériales et épiscopales[1].

Le prieuré de Saint-Marcel fut longtemps conventuel avant de devenir rural. Enrichi dès ses premiers temps par les comtes de Bourgogne, il demeura toujours sous leur garde[2], et il en reçut les franchises et les privilèges les plus signalés. Ainsi le prieur, avec ses hommes de Saint-Marcel, de Noroy et de Cemboing, était exempt de contributions militaires. Les baillis de Chaumont et de Macon, les receveurs de l’impôt de guerre, les prévôts de Coiffy et de Jussey, respectèrent cette immunité dans les années 1247,1342 et suivantes. En 1395, Marguerite de Bourgogne, qui gouvernait le Comté en l’absence de Philippe le Hardi, son époux, confirma les anciens privilèges accordés à Saint-Marcel, défendit à ses baillis et autres officiers d’y porter atteinte, et fit apposer ses armoiries et panonceaux sur les maisons des religieux, pour les garantir contre la violence et les rapines. Il est vrai, lorsque les gendarmeries de Jussey allaient en guerre pour le service du souverain, les hommes du prieuré devaient les remplacer au château. Mais

  1. Chroniques de Saint-Bénigne et de Bèze dans ACHÉRY ; pouillé du diocèse de Besançon ; cartulaire de Saint-Marcel aux archives du Doubs.
  2. V. pages 60 et suiv.