Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/563

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Et sur ce, vous présentant mes plus affectionnées recommandations, je demeure. Messieurs, votre très affectionné à vous faire service.

FERD., Arch. de Besançon.

Chasteauvieil, 3 mars 1636.


Jonvelle, 4 mars 1636. - Jean Clerc, bailli de Luxeuil, écrit au parlement que le sieur d’Aboncourt vient d’arranger les démêlés avec les officiers français et qu’il a fait sortir de Jonvelle tous les soldats étrangers. Il ajoute : « La présence de M. de Mandre avec ses deux compaignies a bien advancé les choses… Tout sera cy après plus tranquil par deçà. M. de Mandre, suivant les commandements de VV. SS., sortira tantost d’icy pour Vesoul, où je le suivray. »


Jonvelle, 8 avril 1636. — Le gouverneur de Jonvelle au Parlement.

Les ennemis commettent toutes sortes d’hostilités ; la guerre est imminente.

Messeigneurs, pour obéir aux commandements de VV. SS. de vous resservir de ce qui se passe d’important sur ceste frontière, j’ay cru estre obligé d’envoyer ce messager exprès, pour advertir VV. SS. que les troupes suédoises s’émancipent maintenant de piller et attaquer les villages entiers de cette province, comme ils ont fait Mailleroncourt-Sainct-Pancras, Fignévelle, Lironcourt, Grignoncourt, Bousseraulcourt, ont volé et emmené les chevaulx, grains, linges et lards, à Ormoy vingt chevaulx et trois à Corre, et empeschent entièrement le trafic et le labourage, destellant journellement toutes les charrues et tuant les paysants, comme ils firent encore hier à Voisey. Cela donne grand estonnement à toutes ces communaultés, et encore plus le bruit qui court et continue qu’ils se doivent jetter dans ce pais, sur la fin de ce mois ; de quoy l’on m’a donné advis depuis deux jours de trois divers endroits. Deux pères capucins qui sont icy m’ont asseuré que le maire de Mirecourt leur dit avant hier qu’ils deussent m’advertir et me dire que le roy de France avoit licentié Weymard, et qu’il venoit se jetter dans ce pais avec toutes les troupes estrangères. Nous