Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/73

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où ils étaient, tantôt de brûler les corps, tantôt de les ensevelir sans les brûler. Un fragment de poterie[1], dont le travail est embelli d’ornements et de bas-reliefs, atteste aussi dans les ustensiles une élégance inconnue de nos jours.

Bains et thermes. Chacun sait que les bains et les thermes ont excité au plus haut degré la sollicitude des Romains. Nous en avons pour preuve la magnificence que leur génie a déployée dans ceux de Bourbonne, de Bains, de Luxeuil et de Plombières. Portiques, galeries, statues, bassins de marbre, de granit et de porphyre, salles ornées de fleurs et d’animaux en mosaïque, vases précieux d’huiles et de parfums à l’usage des baignants, rien de ce qui peut nourrir le luxe et la volupté n’était épargné chez ce peuple, devenu tout sensuel. Mais à défaut de sources thermales, chaque cité, chaque villa même avait ses bains artificiels. Dans le siècle dernier, Corre offrait aux regards des curieux les vestiges de ses anciens bains, pareils à ceux de Jallerange, de Saint-Sulpice, de Coligny, d’Antre, d’Osselle, de Poligny, de Mandeure, de Baignes, etc. Le savant religieux couronné en 1777 par l’académie de Besançon, a décrit ces somptueux édifices avec le riche mobilier qu’ils renfermaient. Il est vraisemblable que les mosaïques de Membrey, de Port-sur-Saône, de Vitrey, de Voisey, de Blondefontaine, d’Aisey,

  1. Nous l’avons donné au musée de Besançon, avec trois urnes funéraires et deux clefs, dont l’une est en cuivre et l’autre en fer. A Biémont, territoire de Vitrey, on trouve une grande quantité de morceaux de poterie de couleurs variées, qui accusent des vases d’une grandeur considérable