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Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/104

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CII
INTRODUCTION.

po kam (no 1897) donne 1447, le Sam kang hăing sil to (no 253), composé d’un texte chinois et d’une traduction coréenne, a été imprimé en 1434 ; la langue et l’écriture de cette époque n’offrent aucune différence sensible avec la langue et l’écriture actuelles : les caractères vulgaires existaient donc neuf ans avant l’invention du roi Syei tjong. Je n’ai pu trouver l’explication de cette contradiction qui infirme les assertions du décret de 1446 et de la préface de Tjyeng Rin tji : le roi Syei tjong se serait-il donc faussement attribué l’honneur d’avoir trouvé le moyen d’écrire la langue coréenne et de transcrire les sons des caractères chinois ? les contemporains et la postérité se seraient-ils mis d’accord pour faire gloire à ce prince de l’invention d’autrui ? Cela est invraisemblable ; on peut remarquer que neuf ans seulement séparent les deux dates en question et qu’en 1434, Syei tjong était déjà sur le trône depuis seize ans ; il ne me semble pas qu’il y ait de raison suffisante pour lui dénier le mérite que les Coréens lui ont reconnu. Quoi qu’il en soit, la difficulté subsiste entière et ne pourra être levée que par la découverts de nouveaux documents.

Possesseurs d’un alphabet, les Coréens s’en sont.