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Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/63

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LXI
INTRODUCTION.

san tjip yo (no 2506), gravé en 1506, le Sam oun syeng houi (no 66), gravé en 1751 ; ces ouvrages sont imprimés sur beau papier, les deux premiers de format in-folio. Enfin la Mission Catholique de Seoul, a imprimé récemment des ouvrages de religion en caractères vulgaires ; ce sont des volumes de petit format, d’aspect soigné, les plus anciens sont d’un type de caractères un peu cursif, ils étaient gravés sur planches ; depuis une dizaine d’années, la Mission se sert de caractères mobiles de forme régulière.

Dans un pays où l’imprimerie est usitée depuis aussi longtemps, le rôle du manuscrit a été tout différent de ce qu’il a été en Europe. La planche gravée exige une première mise de fonds plus considérable que le pinceau et l’encrier du copiste, mais elle permet de reproduire l’ouvrage, sinon indéfiniment, du moins à un grand nombre d’exemplaires ; de plus, le travail de l’imprimeur est plus simple et moins payé que celui du scribe ; l’art de la copie des ouvrages ne saurait donc prendre beaucoup de développement à côté de l’imprimerie. En Chine, par exemple, où la main d’œuvre du graveur coûte fort bon marché, où le papier se vend peu de chose, le manuscrit existe à peine ; au Japon, où l’imprimerie n’a pris un grand développement