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Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/64

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LXII
INTRODUCTION.

qu’à partir de la fin du XVIe siècle, le manuscrit est déjà bien moins rare. En Corée, il se rencontre fréquemment, malgré l’ancienneté de l’imprimerie et le haut degré de perfection où elle a atteint : c’est que, comme je l’ai dit, le livre sérieux imprimé est toujours resté d’un prix très élevé ; pour la majeure partie de la population, même lettrée, il est demeuré rare. La copie se vend encore plus cher, il est vrai, mais chacun peut faire celle qu’il désire, car le temps ne coûte rien ; le noble, sans déroger, occupe ses loisirs à faire des copies, serait-ce même pour les vendre, alors que le travail manuel lui est interdit par la coutume ; le magistrat emploie à faire des copies quelques clercs de son yamen, sans leur donner de salaire spécial, tandis qu’il lui faudrait engager des ouvriers pour faire graver et imprimer l’ouvrage dont il désire posséder un exemplaire, ou la collection de ses œuvres, dont il veut faire présent à un ami.

Les manuscrits coréens varient de l’in-folio au petit in-octavo ; ils sont sur un papier semblable à celui des imprimés, parfois tout blanc, parfois avec encadrement et filets verticaux, ces ornements sont ajoutés à l’avance sur chaque feuille au moyen d’une planche gravée ; la reliure est la même que celle des autres ouvrages. L’écriture est très variable tantôt