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Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/93

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XCI
INTRODUCTION.

Dans les suppliques, actes d’accusation, lettres des clercs de yamen, sentences rendues, les particules en ni do sont insérées dans la phrase chinoise, à la place qu’exige la syntaxe coréenne, parfois en caractères plus petits que le reste du texte. Lorsque ces signes sont employés pour guider dans la lecture des livres classiques, on les met dans la marge supérieure ; je ne connais, d’ailleurs, qu’un seul ouvrage de ce genre qui porte les particules en ni do. Les désinences du style classique ne sont pas les mêmes que celles du style des yamens ; quelques-unes se trouvent dans l’un et dans l’autre, encore sont-elles écrites presque toujours à l’aide de caractères différents ; les particules du style classique sont plus courtes, plus simples, on y fait un moins grand usage des formes honorifiques.

Ce système est, on le voit, différent de celui des Japonais, qui ont eu bien plus fréquemment recours à la valeur phonétique des caractères et sont arrivés, avec leurs syllabaires, à écrire leur langue telle qu’ils la parlaient. L’invention de Syel Tchong n’a pas eu la même fortune et elle est toujours restée insuffisante et d’un usage peu commode ; elle a subsisté cependant jusqu’aujourd’hui : ce que nous connaissons, en est-il la forme primitive ou le développement ? l’édition du Chou king avec ni do, du no 187, est-elle la reproduc-