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Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/98

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XCVI
INTRODUCTION.

consonnes doubles et la finale n. Les Chinois, à partir du moment où la prédication du bouddhisme les a conduits à l’étude de la langue sanscrite, ont cherché un moyen de rendre, à l’aide de leurs idéogrammes correspondant chacun à une syllabe complète, les mots d’un idiome tout différent du leur ; l’usage a consacré, pour transcrire chaque syllabe sanscrite, l’emploi de quelques caractères ayant à peu près le même son ; pour les syllabes qui commencent par plusieurs consonnes, on a employé ensemble plusieurs caractères qui doivent être fondus dans la prononciation : c’est ainsi que les lettrés chinois ont été amenés à distinguer, dans chaque son de leur langue, une initiale qui est toujours une consonne simple[1], et une finale, formée d’une voyelle ou d’une diphthongue, seule ou suivie de l’une des consonnes k, t, p, ng, n, m[2]. Il était difficile, étant donnée la nature de la langue chinoise, d’arriver à un système de transcription plus simple, mais la méthode employée est néanmoins fort incommode, puisque, pour

1. Ou, à défaut d’une consonne, la marque de l’absence de consonne ; d’ailleurs, dans le dialecte du nord, il y a toujours une consonne initiale, ng étant préfixé à la voyelle initiale des dialectes méridionaux.

2. Dans la prononciation moderne de la langue mandarine, k, t, p ont été remplacés par le ton rentrant ; m s’est transformée en n ; n et ng subsistent seuls comme consonnes finales.

  1. 1
  2. 2