LES COMMERÇANTS ET LES CORPORATIONS[1]
Le commerce a en Chine une place importante, beaucoup d’Européens diraient que c’est la première place, et à cette assertion ils ajouteraient l’éloge de la droiture, de la solidité des grandes maisons chinoises. Mais qui sont les commerçants ? comment sont constituées ces maisons ? quel rôle joue la classe commerçante dans la nation et dans l’État ? c’est ce que l’on sait moins, et c’est ce que je me propose de rechercher.
I
Dans une rue de Péking, les marchands frappent l’oreille et attirent l’œil de tous côtés. À chaque pas, on rencontre des hommes ou de jeunes garçons portant un éventaire chargé des friandises populaires, petits gâteaux au riz ou grains de pastèques, patates chaudes en hiver, soanmei-thang[2] en été ; le barbier fait retentir ses plats de
- ↑ Note Wikisource : « Les Commerçans chinois et les Corporations », texte originellement publié in « Revue des Deux Mondes », no 153, 1899.
- ↑ Sirop de prunes glacé.