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LA CORÉE JUSQU’AU IXE SIÈCLE

langue européenne ; j’ai l’intention d’en faire prochainement l’objet d’un mémoire spécial.

II.

Au commencement de l’ère chrétienne, la péninsule coréenne était divisée en plusieurs états. Le Ko kou rye, [texte chinois]高句麗, et le Păik tjyei, [texte chinois]白濟, occupaient le versant occidental, celui-ci au sud, s’étendant sur les provinces actuelles de Tjyen ra, [texte chinois]全羅, et Tchyoung tchyeng, [texte chinois]思清, et, à certaines époques, sur la partie méridionale du Kyeng keui, [texte chinois]京畿 : celui-là comprenant une partie plus ou moins grande du Kyeng keui, le Hoang hăi, [texte chinois]黃海, le Hpyeng an, [texte chinois]平安, l’ouest du Ham kyeng, [texte chinois]咸鏡, et du Kang ouen, [texte chinois]江原, et de plus un territoire plus ou moins vaste sur la rive droite de l’Ap rok kang, [texte chinois]鴨緑江. Ces deux états avaient été fondés au commencement de l’ère chrétienne par des tribus venues du Pou ye, [texte chinois]扶餅除, pays situé dans la vallée de la rivière Soungari ; ces tribus étaient apparentées aux Yei, [texte chinois]穢, du nord et du nord-est de la Corée, elles étaient différentes et des Syouk sin, [texte chinois]肅慎 du nord-est et des Syen pi,[texte chinois]鮮卑, du nord-ouest ; la trace de cette diversité d’origine subsistait, semble-t-il, dans l’organisation aristocratique et militaire des deux pays.

Entre ces deux royaumes s’élevait la ville d’Ak rang, [texte chinois]樂浪, (Hpyeng yang, [texte chinois]平壤) qui était une colonie chinoise depuis l’an 108 av. J.-C. et qui resta soumise aux étrangers jusque vers le commencement du IVe siècle ; d’autres établissements du même genre, fondés à la même époque, disparurent sans doute auparavant.

Le sud-est de la péninsule, partie méridionale du Kang ouen et province actuelle de Kyeng syang, [texte chinois]慶尚, appartenait à une autre race, celle des Sin, [texte chinois]辰, divisés en une trentaine de tribus, formant deux confédérations principales, celle des Sin han, [texte chinois]辰韓, au nord-est, et celle des Pyen han, [texte chinois]下韓, ou Pyen sin, [texte chinois]辰, à l’ouest, entre le Rak tong kang, [texte chinois]洛東江, le Păik tjyei et la mer.