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petites illustrations, presque toujours gravées sur bois, sont très fréquentes ; elles sont employées pour le Bulletin météorologique et les annonces ; des croquis géographiques, des reproductions de photographies ou de dessins servent à éclaircir le texte. Les dernières nouvelles sont habituellement dans la marge. L’usage des suppléments, [texte chinois]號外 gau guwai, est très répandu : les uns, jouant le rôle de primes, sont des gravures souvent soignées, portraits de personnages célèbres, scènes d’actualité par exemple. Les autres, criés à tue-tête dans les rues de la ville, dès qu’ils ont paru, sont des feuilles plus ou moins grandes, depuis la taille de la main jusqu’au format de la moitié du journal ; destinées à répandre les dernières nouvelles immédiatement et sous une forme brève, elles tiennent lieu des éditions successives des journaux français ; pendant la guerre sino-japonaise, les journaux importants ont publié quatre et cinq de ces suppléments le même jour, les mettant en vente sur la voie publique et les envoyant. à tous leurs abonnés. Il est superflu de dire que tout s’imprime en caractères mobiles. Les matières sont celles des grands journaux européens : articles de fond, nouvelles de l’intérieur et de l’étranger, interviews, extraits des documents officiels, faits divers, renseignements commerciaux et financiers, notes théâtrales, notices sur les expositions, annonces ; il n’y manque rien, même pas le roman-feuilleton, presque aussi cher au lecteur japonais qu’au lecteur parisien.