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LA VIE POLITIQUE EN EXTRÊME-ORIENT
(1902-1903)

Chine : Exécution du protocole de Péking. Traités de commerce. Évacuation de Thien-tsin et de Chang-hai. Mantchourie. Mongolie, Turkestan, Tibet. Questions intérieures ; armée ; instruction. La Presse, droits de réunion et de discussion. Action étrangère. Concessions étrangères. Grands mandarins.

Corée : Les institutions récentes, Les étrangers en Corée. Rivalité russo-japonaise.
Japon : L’alliance anglo-japonaise. Situation financière. Dissolution de la Chambre. Romanisation de l’écriture japonaise. Grands dignitaires.

Cette chronique parait pour la première fois ; je crois utile de reprendre l’exposé de certains faits à quelques années en arrière afin de les rendre plus intelligibles et de marquer un point de départ.

I. Chine.

La Chine est en fermentation et en transformation, il est impossible de savoir ce qui résultera ; il faut donc signaler les impulsions qu’elle reçoit et les directions multiples où elle se lance.

Exécution du protocole de Péking[1]. — Le protocole de Péking (7 septembre 1901) arrêtant le compte pour les événements de l’année précédente, a imposé à la Chine des obligations précises : en assurer l’exécution forme, dès lors, une partie de la tâche de la diplomatie étrangère.

Dès l’époque de la signature, quelques clauses étaient exécutées ou en voie d’exécution : telles les réparations pour l’assassinat du

  1. Voir H. Cordier, Relations de la Chine avec les Puissances Occidentales, t.  III, p. 537, Paris, gr.  in-8, 1902.