Page:Courant - Répertoire historique de l'administration coréenne.djvu/271

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dit que ces deux métiers ont été exercés, au commencement de la dynastie actuelle, par des fonctionnaires de Koryŏ [Korye] qui refusaient de se soumettre aux nouveaux souverains ; ils furent relégués dans la partie la plus vile du peuple et le même mépris s’est attaché à tous les gens des mêmes métiers.

1419

泮漢 반한, Panhan [Koan nom 관놈], Bouchers : le nombre des maison où l’on peut vendre de la viande de bœuf, est limité à vingt-quatre dans Seoul et fixé aussi pour chaque district, les Bouchers, grâce à ce monopole, gagnent largement leur vie, et leur situation vile permet aux valets des yamens de les piller sans difficulté.

1420

白丁漢 백정한, Paekchŏnghan [Păik tjang nom 백정놈], Tueurs de bœufs : ceux-ci sont considérés comme tellement abjects qu’ils sont méprisés par tous les autres, ne s’allient qu’entre eux et constituent une caste tout à fait séparée, chok [tjok], 族 족.

1421

優人 우인, Uin [Ou in], Baladins chanteurs : ces gens se transmettent leur métier de père en fils et forment une caste séparée, chok [tjok], 族 족. Des Baladins mendiants, Hwarang [Hoa rang], 花郞 화랑, et Kŏsa [Ke sa], vont à travers la province, en faisant leurs tours sur les rues des villages ; l’entrée de Seoul leur est interdite ; ils sont accompagnés de femmes appelées Sadang [Să tang] (사당), qui chantent et dansent avec eux et font métier de prostituées.

1422

花郞游女 화랑유녀, Hwarang yunyŏ [Hoa rang you nye], 酒商游女 주상유녀, Chusang yunyŏ [Tjyou syang you nye], 淫女 음녀, Ŭmnyŏ [Eum you nye], Femmes publiques. En province, les prostituées ont pour protecteurs les baladins (n° 1421) ; à Seoul, elles sont divisées en huit catégories (cf. n° 1426), leurs protecteurs sont les valets des yamens, spécialement ceux du Ministère de la Justice (n° 750).


1423

驛吏 역리, Yŏngni [Yek ri], Clercs des Postes ou Serfs des Postes : il n’est pas question d’eux avant 1744. Un Clerc des postes épousant une femme de classe honorable, tous ses enfants suivaient la condition paternelle ; si la femme était de condition vile, les enfants étaient de la condition de leur mère. Une serve épousant un homme de condition honorable, les filles seules étaient de la classe du père. Les serfs ne pouvaient sortir de servage qu’en fournissant un remplaçant. La condition de Clerc des Postes, bien que n’étant plus soumise