Page:Courant - Répertoire historique de l'administration coréenne.djvu/272

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aux mêmes règles, est encore tenue pour très abjecte.

1424

Dans le Silla [Sin ra], il existait des esclaves ; les prisonniers de guerre, semble-t-il, devenaient esclaves. Les Rois de Koryŏ [Korye] rendirent de nombreux décrets à propos des esclaves ; en 1278, les affranchissements furent interdits ; en 1300, les Yuan [Yuen], 元 원, voulurent supprimer l’esclavage en Corée, mais le Roi s’y opposa ; en 1392, un bœuf valait plus que deux ou trois esclaves ; cette même année, les mariages entre hommes libres et esclaves furent sévèrement punis.

En 1406 et 1417, des décrets réglèrent à nouveau la situation des esclaves et des enfants d’esclaves. En 1418, les esclaves des bonzeries furent confisqués par l’Etat. En 1484, il y avait 261.984 esclaves privés et 90.581 esclaves publics. Lors de l’invasion japonaise, en 1598, les esclaves furent enrôlés dans l’armée et on libéra ceux qui se distinguèrent. 驛奴婢 역노비, Yŏngnobi [Yek no pi], Esclaves des Postes, hommes et femmes : les enfants d’une esclave des postes suivaient toujours la condition de la mère ; ceux d’un esclave et d’une femme de classe honorable, devenaient Clercs des postes (n° 1423) ; dans les autres cas, les fils étaient de la condition du père, les filles de celle de la mère. Un esclave des postes ne pouvait jamais devenir Clerc des postes (n° 1423) (Statuts de 1744).

1425

公奴婢 공노비, Kongnobi [Kong no pi], Esclaves publics, hommes et femmes ; compris avec les Clercs des postes (n° 1423) et les esclaves des postes (n° 1424), sous le nom de Kongch’ŏn [Kong tchyen], 公賤 공천.

Dans la législation de 1469, les esclaves publics sont inscrits sur des listes spéciales, dressées à nouveau tous les vingt ans et conservées dans les districts, dans les capitales de provinces, dans les yamens propriétaires des esclaves, et de plus au Ministère de la Justice (n° 750) ; au Grand Conseil (n° 300), à la Cour des Esclaves (n° 767) et au Conseil des Provisions du Palais (n° 68). Les esclaves fugitifs sont recherchés et sévèrement punis ; des récompenses sont accordées à ceux qui les dénoncent ; les mandarins et clercs, coupables de connivence ou de simple négligence dans la surveillance et les recherches, sont