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SOMMAIRE ET HISTORIQUE DES CULTES CORÉENS[1]
(conférence faite au Musée Guimet le 17 décembre 1899)
PAR
MAURICE COURANT.




i.
Religion officielle : culte des mânes et des esprits de la nature.

L’esprit en l’honneur duquel on célèbre le culte, est en général représenté par une tablette sur laquelle son nom est inscrit, sin tjyou, 神主, sin oui hpan, 神位版, et qui pour l’occasion est placée sur un trône, tjoa, .

Le nom du sacrifice varie : tjyei, , et , , s’appliquent au culte des esprits de la nature, le premier terme pour les esprits terrestres, le second pour les esprits célestes : , hyang, est réservé aux mânes ; keui, , est une demande (keui ou, 祈雨), ou une annonce faite aux esprits (keui ko, 祈告) ; pour le culte de Confucius, on trouve les expressions hyang, , syek tyen, 釋奠. Chaque terme, bien qu’offrant un sens qui lui est propre, est cependant en partie déterminé dans son emploi par les mots qui le complètent, si bien que les indications ci-dessus n’ont pas une valeur absolue. Les sacrifices sont faits les uns à époque fixe, par exemple à la nouvelle et à la pleine lune, à chaque saison, au

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