Page:Courant - Stèle chinoise du royaume de Ko kou rye, 1898.pdf/11

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en 1891 et sont de M. Suge Masatomo, 菅政友 ; les autres, de 1893, sont dus à M. Naka Mitiyo, 那珂通世 ; M. Tubowi Kumazau 坪井九馬三, s’est aussi servi de ce texte dans son Examen de la fondation des trois Royaumes coréens, publié dans le même recueil en 1892 et 1893. Je dois immédiatement déclarer que ces différentes études m’ont été fort utiles : je n’ai cru devoir cependant adopter ni toutes les explications ni toutes les lectures proposées par les savants japonais. Il ne semble pas que cette stèle ait jusqu’ici attiré l’attention des Orientalistes européens.

J’emprunte à M. Yokowi les renseignements suivants : « La localité de Tong keou est au nord du Ya lou kiang, sur le cours supérieur de la rivière, à plus de 800 li chinois (environ 480 kilomètres) de Kieou lien tchheng, 九連城. Au milieu d’un plateau large de 3 à 4 li, long de 12 à 13, s’élève une ancienne muraille de terre de plus de 5 li de circonférence ; c’est là qu’est établie la sous-préfecture de Hoai jen, qui était autrefois la ville de Ling’an, 令安城. A l’est de cette ville, à environ 4 li, à plus de 3 li de la berge du fleuve, au pied de la montagne, coule un petit torrent, au bord duquel se dresse la stèle… Elle est haute de 18 pieds à partir de terre ; les faces antérieure et postérieure ont 5 pieds 6 ou7 pouces de large ; les faces latérales ont 4 pieds 4 à 5 pouces de large… Sur les quatre faces sont gravés des caractères, au sud 11 colonnes, à l’ouest 10 colonnes, au nord 13 colonnes, à l’est