Page:Courant - Stèle chinoise du royaume de Ko kou rye, 1898.pdf/15

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山, et au Kokou rye, 高句麗 ; a l’ouest il avait pour voisins les Syen pi, 鮮身. Dans le Pou ye septentrional, peut-être faut-il voir seulement le Pou ye, situé au nord du Ko kou rye ; peut-être faut-il, avec M. Tubowi qui s’appuie sur le Œi chou, dire que cette région était la contrée originaire des gens du Pou ye, située entre l’Amour, la mer d’Okhotsk et les monts Stanovoi et appelée plus tard Tou mak rou, ?豆莫 : ainsi s’expliquerait la double mention dans l’inscription du Pou ye septentrional, d’où le roi était originaire, et du Pou ye, d’où il sortit en franchissant la Soungari. Quoi qu’il en soit, les émigrants, continuant leur marche vers le sud arrivèrent naturellement dans la haute vallée de l’Ap rok kang[1], 鴨綠江(沸流, Poul ryou) ou ils s’elablirent a Hol pon, 忽本 : cette localité, qui n’est autre que le Tjol pon, 卒本 du Sam kouk sa keui, est probablement très voisine du Heul seung kol約升骨du Œi chou ;. un peu plus lard la capitale fut transfere à Kouk nai syeng, 國內城, appelé aussi Oui na am syeng 尉那嚴城, et Poul i syeng, 不而城, et plus tard encore à Hoan to syeng, 丸都城 ; ces deux villes ne paraissent pas avoir été fort éloignées de Tjol pon, l’emplacement de la stèle marque donc approximativement la région qui fut le berceau du Ko kou rye ; c’est de la qu’il sortit pour entrer dans des luttes fréquentes avec les États du nord de la Chine et pour soumettre la plus grande partie de la Corée. Lorsqu’il

1. Ya lou kiang.

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