Page:Courant - Stèle chinoise du royaume de Ko kou rye, 1898.pdf/26

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tenir l'intégrité des traditions respectables conservées dans le Ko zi ki et le Nihon gi, en taxant d'exagération et de vantardise les rédacteurs officiels du Ko kou rye

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TRADUCTION DE L'INSCRIPTION,

(Ici) est le territoire où jadis Si tjo, le roi Tchou mou fonda (son royaume). Il venait du Pou ye septentrional; (il était) fils de l'Empereur du ciel. Sa mère (était) fille du dieu du fleuve'; ayant brisé l'oeuf, elle le mit au monde. Il eut une vertu sainte.... .Il ordonna de diriger son char vers le sud; le chemin depuis le Pou ye passait par la grande rivière Em ri; le Roi s'approchant du passage parla en ces termes : « Je suis fils du ciel souverain; ma mère est fille du dieu du fleuve; (je suis) le roi Tchou mou : faites un pont flottant[1]. » Les tortues qui nageaient répondirent à ces paroles, aussitôt elles furent tortues nageant (en forme de) pont flottant : ensuite il traversa. Dans la vallée de Poul ryou, à l'ouest de Hol pon, il fortifia le sommet de la montagne et fonda sa capitale. (Puisse sa race) se réjouir éternellement du trône héréditaire! Un dragon jaune ayant été envoyé pour des- cendre au-devant du Roi, le Roi étant sur la colline orientale de Hol pon, le dragon jaune, ayant sur son dos (le Roi), monta au ciel. (Le Roi) se retournant ordonna au prince heritier (qui fut) le roi You ryou, de gouverner conformément

1. L'expression 女郎, nye rang « fille de rang élevé » se retrouve dans quelques citations du Päik tjyei sin tchan faites par le Ni- hon gi.

2. 木連厳, d'après le contexte et d'après la légende de Tchou mou, signifie « un radeau » ou « un pont »; les deux premiers caractères, mok ryen, veulent dire « bois » et « relier »; 啟 est peut-être une forme erronée de 厭 kouel, mis pour 概, qui signifie 代 ik «un poteau ».

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