Page:Courier Longus 1825.djvu/142

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doit environ demi-quart de lieue en longueur, et étoit en beau site élevé, ayant de largeur cinq cents pas, si qu’il paroissoit à l’œil comme un carré alongé. Toutes sortes d’arbres s’y trouvoient, pommiers, myrtes, mûriers, poiriers ; comme aussi des grenadiers, des figuiers, des oliviers, en plus d’un lieu de la vigne haute sur les pommiers et les poiriers, où raisins et fruits mûrissant ensemble, l’arbre et la vigne entre eux sembloient disputer de fécondité. C’étoient là les plants cultivés ; mais il y avoit aussi des arbres non portant fruit et croissant d’eux-mêmes, tels que platanes, lauriers, cyprès, pins ; et sur ceux-là, au lieu de vigne, s’étendoient des lierres, dont les grappes grosses et jà noircissantes contrefaisoient le raisin. Les arbres fruitiers étoient au dedans vers le centre du jardin, comme pour être mieux gardés, les stériles aux orées tout alentour comme un rempart, et tout cela clos et environné d’un petit mur sans ciment. Au de-