Page:Courier Longus 1825.djvu/143

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meurant tout y étoit bien ordonné et distribué, les arbres par le pied distants les uns des autres ; mais leurs branches par en haut tellement entrelacées, que ce qui étoit de nature sembloit exprès artifice. Puis y avoit des carreaux de fleurs, desquelles nature en avoit produit aucunes et l’art de l’homme les autres ; les roses, les œillets, les lis y étoient venus moyennant l’œuvre de l’homme ; les violettes, le narcisse, les marguerites, de la seule nature. Bref, il y avoit de l’ombre en été, des fleurs au printemps, des fruits en automne, et en tout temps toutes délices.

On découvroit de là grande étendue de plaine, et pouvoit-on voir les bergers gardant leurs troupeaux et les bêtes emmi les champs ; de là se voyoit en plein la mer et les barques allant et venant au long de la côte, plaisir continuel joint aux autres agréments de ce séjour. Et droit au milieu du verger, à la croisée de deux allées qui le coupoient en long et en large, y avoit un