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NOTES.

trahir les anciens, comme dit l’italien, non tradurre, ma tradire.

P. 94, l. 9. « Ils se baisoient l’un l’autre. »

Amyot : « Ils prirent l’un de l’autre tout le plaisir qu’il leur fut possible. » Amyot ne manque guère l’occasion de présenter quelque image grossière.

P. 94, l. 17. « S’allèrent asseoir dessous le chêne. »

Amyot traduit « dessous un chesne, » quoiqu’il y ait dans le grec « le chesne, » c’est-à-dire, celui dont il est déja parlé ailleurs : p. 15, l. 22, « ils s’assirent au pied d’un chesne ; » p. 17, l. 6, « assis sous le chesne à son ordinaire ; » p. 61, l. 17, « Ils étoient sous le chesne assis ; » p. 74, l. 15, « sous le fouteau (qu’il appelle ici le chêne) ; » et p. 116, l. 2, « droit au chesne. »

Amyot ne fait nulle attention au récit de son auteur. Il a traduit Longus, mais il ne l’a point lu.

P. 95, l. 2. « Ils contestoient entre eux d’amour. »

C’est le grec mot à mot. Amyot : « Ils faisoient à l’envi l’un de l’autre à qui plus aimeroit sa partie, » style de procureur ou d’huissier.