Page:Courier Longus 1825.djvu/27

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tant qu’il tomba sur les termes du mariage de Chloé, disant qu’il la veut prendre à femme, lui promet pour lui de beaux présents, comme bouvier ayant de quoi. Il lui vouloit donner, dit-il, une couple de bœufs de labour, quatre ruches d’abeilles, cinquante pieds de pommiers, un cuir de bœuf à semeler souliers, et par chacun an un veau tout prêt à sevrer ; tellement que touché de son amitié, alléché par ses promesses, Dryas lui cuida presque accorder le mariage. Mais songeant puis après que la fille étoit née pour bien plus grand parti, et craignant qu’un jour si elle venoit à être reconnue, et ses parents à savoir que pour la friandise de tels dons il l’eût mariée en si bas lieu, on ne lui en voulût mal de mort, il refusa toutes ses offres, et l’éconduisit en le priant de lui pardonner.

Par ainsi Dorcon se voyant pour la deuxième fois frustré de son espérance, et encore qu’il avoit pour néant perdu ses bons fromages gras, délibéra, puisqu’au-