Page:Courier Longus 1825.djvu/283

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Car vous savez bien que c’est là tout le mal, et que cette tache dont on fait tant de bruit, personne ne s’en soucie : vous n’avez pas voulu le dire, parceque vous êtes sage. Vous vous renfermez dans les bornes strictes de votre justification, et, par une modération dont il y a peu d’exemples, en répondant aux mensonges qu’on a publiés contre vous, vous taisez les vérités qui auroient pu faire quelque peine à vos calomniateurs. À quoi vous servoit, en effet, assuré de vous disculper, d’irriter des gens qui, tout méprisables qu’ils sont, ont une patente, des gages, une livrée ; qui, sans être grand’chose, tiennent à quelque chose, et dont la haine peut nuire ? Et puis, ce que vous taisiez, vous saviez bien que je serois obligé de le dire, que vous seriez ainsi vengé sans coup férir, et que le diable, comme on dit, n’y perdroit rien.

Pour moi, tant que tout s’est borné à quelques articles insérés dans les journaux italiens, à quelques libelles obscurs signés par des pédants, j’en ai ri avec mes amis, sachant que, comme vous le dites très bien, peu de