Page:Courier Longus 1825.djvu/295

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mais une notice d’un livre par quelqu’un qui ne l’a point lu est une bouffonnerie toute neuve, et dont le public doit savoir gré au seigneur Furia.

Je ne prétends pas dire par là qu’il ne l’ait examiné avec beaucoup d’attention. J’admire au contraire qu’il ait pu entrer dans tous ces détails et en faire deux volumes. Son ouvrage, que je n’ai point lu (car j’en parle à-peu-près comme lui du manuscrit), sera quelque jour utile au relieur pour éviter toute erreur dans la position des feuillets. En un mot, dans le compte qu’il rend de ce livre, selon lui, si intéressant, qui l’a occupé six années, il a pensé à tout, excepté à le lire.

Il est fâcheux pour vous, monsieur, de n’avoir pas été témoin de l’effet que produisit sur lui la première vue de cette lacune dans le livre imprimé, et du morceau inédit qui la remplissoit dans le manuscrit. Sa surprise fut extrême, et quand il eut reconnu que ce morceau n’étoit pas seulement de quelques lignes, mais de plusieurs pages, il me fit pitié,