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Page:Cournot - Essai sur les fondements de nos connaissances.djvu/483

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DE L’HISTOIRE ET DE LA SCIENCE. 471 lestes et de leurs orbites dans les champs de l’espace, et bien d’autres sujets que nous ne pouvons même effleurer, il y a une multitude de faits dont la raison est purement historique ; qui se lient historiquement (314) et non scientifiquement les uns aux autres ; que la philosophie groupe, comme tous les faits de l’histoire proprement dite, d’après des inductions probables, sans pouvoir les soumettre à des lois précises, susceptibles de confirmation expérimentale, comme les faits qui servent de base aux sciences positives. En conséquence, à côté de la théo- rie de la gravitation universelle viendra se placer une histoire naturelle du ciel et des astres ; à côté de la physique, de la chimie, de la cristallographie, une histoire naturelle de la terre, des couches, des roches, des filons et des gisements des miné- raux ; à côté de la physiologie végétale et animale, une histoire naturelle des plantes et des animaux. Les genres seront sou- vent confondus dans les mémoires et dans les compositions didactiques : mais d’autres fois la séparation sera mieux mar- quée ; et, lors même que le mélange serait inévitable, il faudrait encore, pour l’intelligence philosophique du tout, que la raison se rendît compte du principe de la distinction générique.